Films à l'affiche
Événements
FESTIVAL AUGENBLICK
Du 7 au 18 novembre au Palace
𝐃𝐞 𝐀𝐬𝐥ı 𝐎̈𝐳𝐚𝐫𝐬𝐥𝐚𝐧 (𝐄𝐥𝐥𝐛𝐨𝐠𝐞𝐧)
𝐒𝐔𝐈𝐕𝐈 𝐃'𝐔𝐍𝐄 𝐑𝐄𝐍𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄 𝐀𝐕𝐄𝐂 𝐋𝐀 𝐑𝐄́𝐀𝐋𝐈𝐒𝐀𝐓𝐑𝐈𝐂𝐄 𝐀𝐒𝐋𝐈 𝐎̈𝐙𝐀𝐑𝐒𝐋𝐀𝐍
Présenté dans la section Generation à la Berlinale 2024, le film d'Aslı Özarslan raconte l'histoire d'une jeune adolescente berlinoise d'origine turque. Le quotidien de Hazal, 18 ans, c'est de composer avec toutes les contraintes que sa vie de citoyenne allemande issue d'une minorité lui impose: trouver un travail malgré son parcours décousu, marcher dans la rue sans se sentir stigmatisée, se libérer des traditions familiales et vivre une vie berlinoise digne de ce nom… Hazal doit constamment jouer des coudes pour se faire une place. Et lorsque malgré tous ses efforts, le pire arrive, partir loin pour mieux se retrouver devient son seul espoir. Des quartiers défavorisés de Berlin, nous partons avec Hazal jusqu'en Turquie où commence pour elle une nouvelle aventure. La jeune comédienne, Melia Kara, porte le film grâce à sa présence sensible et affirmée à la fois.
𝐁𝐄𝐘𝐎𝐍𝐃 𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐔𝐄 𝐁𝐎𝐑𝐃𝐄𝐑 :
𝐃𝐞 𝐒𝐚𝐫𝐚𝐡 𝐍𝐞𝐮𝐦𝐚𝐧𝐧 (𝐉𝐞𝐧𝐬𝐞𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞𝐫 𝐛𝐥𝐚𝐮𝐞𝐧 𝐆𝐫𝐞𝐧𝐳𝐞)
Allemagne de l'Est, août 1989. Hanna et Andreas, cherchent à vivre leur jeunesse le plus naturellement possible. Alors qu'Andreas, peu soumis au cadre stricte du régime, se retrouve dans le viseur de la Stasi, Hanna enchaîne les succès aux championnats soviétiques de natation. Sans véritables perspectives, les deux amis décident de fuir à l'Ouest en traversant la Mer Baltique à la nage, un parcours de 50 kilomètres… Le film est une adaptation du roman éponyme de Dorit Linke. Avec, dans le rôle de Hanna, Lena Urzendowsky que le public du festival a pu voir notamment dans Kokon ou Franky Five Star. Le film est un récit captivant qui aborde la réalité allemande du temps de la guerre froide en prenant le point de vue de la jeunesse et qui traite de la question du passage à l'Ouest sous un angle encore inaccoutumé au cinéma.
𝐄𝐋𝐄𝐂𝐓𝐑𝐈𝐂 𝐅𝐈𝐄𝐋𝐃𝐒 :
𝐃𝐞 𝐋𝐢𝐬𝐚 𝐆𝐞𝐫𝐭𝐬𝐜𝐡
Six courtes histoires, en apparence indépendantes l'une de l'autre, montrent l'irruption de changements inexplicables dans le quotidien gris et monotone de personnages isolés. Un mort revient à la vie sous l'action des ondes d'une radio, une ampoule s'illumine sans être traversée par un courant, une des quatre saisons disparaît…
« Composé d'images poignantes et poétiques exclusivement en noir et blanc, le film de Lisa Gertsch est empreint d'un humour cathartique qui n'est pas sans rappeler celui d'Aki Kaurismäki. La rigueur et l'élégance stylistique de chaque séquence sont en effet enrichies par des personnages qui suivent leurs propres règles, comme si les frontières entre le légal et l'illicite disparaissaient (…) Electric Fields nous permet de rire de nous-mêmes, de l'absurdité des règles sociales qui bloquent une spontanéité perçue comme dangereuse. » Muriel Del Don, 19 janvier 2024, Cineuropa
𝐑𝐈𝐂𝐊𝐄𝐑𝐋-𝐌𝐔𝐒𝐈𝐊 𝐈𝐒 𝐇𝐎̈𝐂𝐇𝐒𝐓𝐄𝐍𝐒 𝐀 𝐇𝐎𝐁𝐁𝐘 :
𝐃𝐞 𝐀𝐝𝐫𝐢𝐚𝐧 𝐆𝐨𝐢𝐠𝐢𝐧𝐠𝐞𝐫
Découvert au festival des premiers films Max Ophüls Preis, le film est une incursion dans l'univers fascinant des Tschocherl et des Beisl, ces lieux typiquement viennois qui s'apparentent tantôt à des bars, tantôt à des auberges et où les habitués se réunissent autour d'une chope de bière dans une ambiance détendue et très arrosée. C'est dans ce milieu spécifique, qu'Erich "Rickerl" Bohacek, jeune marginal au talent musical exceptionnel, traîne sa guitare d'un endroit à l'autre, loin d'une existence bien rangée et ne vivant que pour la musique. Séparé de la mère de son fils dont il s'occupe comme il peut, Rickerl doit cependant rapidement se rendre à l'évidence: élever un enfant et poursuivre ses rêves en optant pour la précarité est un choix plus que problématique.
Pour son premier rôle principal, Voodoo Jürgens, musicien viennois naviguant entre pop, rock et folk, incarne le personnage de Rickerl. Coupe mulet, chemise ouverte et chaîne en or, l'artiste a obtenu pour ce rôle le prix autrichien d'interprétation masculine.
SEID EINFACH WIE IHR SEID :
De Alice Gruia
C'est le premier long métrage de la réalisatrice Alice Gruia. L'histoire semble simple: Une étudiante en cinéma choisit comme sujet pour son film de fin d'études la première rencontre - il y a vingt ans - de ses parents divorcés. Cette rencontre, elle va l'orchestrer et la documenter, avec l'aide de son petit ami, caméra à l'épaule. Dans la maison familiale, tout démarre très vite et les choses semblent tout de suite mal engagées…Alice Gruia maintient avec brio le suspens de ce huit clos où la perpétuelle accélération du rythme donne lieu à des situations de plus en plus saugrenues, virant tantôt au drame tantôt à la comédie, et à l'absurde dans tous les cas. Avec sa narration toute en légèreté, le film fait la part belle à l'explosion des sentiments trop longtemps glissés sous le tapis et en adoptant une démarche quasi cathartique, nous épuise par le rire.
𝐅𝐀𝐕𝐎𝐑𝐈𝐓𝐄𝐍
𝐃𝐞 𝐑𝐮𝐭𝐡 𝐁𝐞𝐜𝐤𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧𝐧
Favoriten, comme son nom ne l'indique pas, est l'un des quartiers défavorisés de Vienne. Ruth Beckermann y suit sur trois années une classe d'école primaire. Les enfants sont issus de familles immigrées qui, pour beaucoup, ont fui un pays en guerre. L'école manque de personnel et des moyens matériels qui permettraient d'assurer correctement un enseignement à long terme. Avec toute son énergie et son dévouement, l'une des enseignantes pallie les défaillances du système et essaye d'assurer au mieux la réussite de ses élèves. Ces derniers, Beckermann les filme en laissant leur parole se déployer totalement librement tout au long du documentaire, leur enthousiasme et leur vitalité s'exprimant pleinement. Le film est poignant, il met en avant la détermination désarmante et le sérieux de ces enfants combatifs, aux parcours pleins d'obstacles et qui se raccrochent à l'apprentissage et à la vie.
Le film a inauguré cette année l'ouverture de la section Encounters du Festival International du Film de Berlin.
𝐆𝐎𝐄𝐁𝐁𝐄𝐋𝐒 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐅𝐔̈𝐇𝐑𝐄𝐑 :
𝐃𝐞 𝐉𝐨𝐚𝐜𝐡𝐢𝐦 𝐋𝐚𝐧𝐠
Le film retrace l'activité de Joseph Goebbels entre mars 1938 et Mai 1945. Arrivé au sommet du pouvoir nazi, il a élevé la propagande à un degré de sophistication jamais vu auparavant. À côté des nombreuses mises en scène de la politique hitlérienne, soigneusement préparées et filmées, il investit également le cinéma de fiction, notamment à travers les titres comme Le Juif Süss ou Le Juif éternel. En suivant attentivement les changements de cap et les embardées de la politique d'Hitler, il arrive jusqu'à imposer à la société l'idée de l'utilité d'une « guerre totale », alors que l'échec de la bataille de Stalingrad n'augure pourtant rien de très prometteur pour l'armée du Reich.
Après la chute du Reich et la mort d'Hitler, Goebbels se suicide lui aussi, avec sa femme, après avoir tué ses six enfants.
BONJOUR SWITZERLAND :
De Peter Luisi (Ciao Ciao Bourbine)
La population suisse vient de décider, par référendum, qu'il n'y aura plus qu'une seule langue officielle dans le pays... le français. Du côté alémanique, c'est la panique. Walter Egli, 56 ans, travaille pour la police fédérale et son rôle va être de veiller à ce que le passage au monolinguisme se passe dans le calme. Lui-même ne parle que très mal le français. Il est pourtant envoyé dans le Tessin, accompagné d'un partenaire romand pour prendre en charge un groupe de résistants tessinois qui lutte avec acharnement contre la nouvelle loi.
Truffée de situations improbables, l'histoire qui puise dans la diversité culturelle helvétique, ne pourrait être inventée qu'en Suisse…
𝐃𝐄𝐑 𝐕𝐄𝐑𝐌𝐄𝐒𝐒𝐄𝐍𝐄 𝐌𝐄𝐍𝐒𝐂𝐇 :
𝐃𝐞 𝐋𝐚𝐫𝐬 𝐊𝐫𝐚𝐮𝐦𝐞 (𝐚̀ 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝟏𝟓 𝐚𝐧𝐬)
𝐃𝐞 𝐉𝐨𝐬𝐞𝐟 𝐯𝐨𝐧 𝐒𝐭𝐞𝐫𝐧𝐛𝐞𝐫𝐠 (𝐃𝐞𝐫 𝐁𝐥𝐚𝐮 𝐄𝐧𝐠𝐞𝐥)
Dans l'Allemagne des années 1920, le professeur Immanuel Rath, vieux célibataire aigri et conservateur accable ses élèves jusque dans les locaux de L'Ange bleu, le cabaret mal famé qu'ils fréquentent et où se produit une certaine Lola Lola (Marlene Dietrich). La jeune femme va réveiller en lui un désir d'une intensité folle qui l'amènera rapidement à perdre toute maîtrise…
« Lola Lola fait basculer la hiérarchie figée et poussiéreuse du professeur Rath. Le monde condensé et saturé de Sternberg, influencé par la littérature et l'art érotiques français, est à l'opposé du réalisme, mais il se nourrit du Berlin de 1929, absorbant l'esprit et le style du temps. (…) Le monde de L'Ange bleu est aussi un univers sonore. La stylisation du son et de la parole établit des relations entre l'univers strictement ordonné du professeur et celui magique du cabaret, de la tentation et du désir. » Bernard Eisenschitz
CINÉ-CLUB DE PIERRE-LOUIS CEREJA: NOMAD
Mardi 12 novembre - 19h30
Pour la onzième année Pierre-Louis Cereja revient pour son ciné-club mensuel, un mardi par mois au Palace.
Prochaine séance:
𝐍𝐨𝐦𝐚𝐝 𝐝𝐞 𝐏𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐤 𝐓𝐚𝐦
𝟏𝟗𝟖𝟐, 𝐇𝐨𝐧𝐠 𝐊𝐨𝐧𝐠 (𝟏𝐡𝟑𝟑)
Programme saison 2024/2025 :
10 septembre 2024 - 19h30 : HIER, AUJOURD'HUI ET DEMAIN de Vittorio de Sica
1er octobre 2024 - 19h30 : LE ROMAN D'UN TRICHEUR de Sacha Guitry
12 novembre 2024 - 19h30 : NOMAD de Patrick Tam
10 decembre 2024 - 19h30 : HAUTE PEGRE d'Ernst Lubitsch
14 janvier 2025 - 19h30 : A NOUS LA LIBERTE de René Clair
11 fevrier 2025 - 19h30 : LA HABANERA de Detleff Sierck
11mars 2025 - 19h30 : BONA de Lino Brocka
15 avril 2025 - 19h30 : EL de Luis Bunuel
13 mai 2025 - 19h30 : UNE AUSSI LONGUE ABSENCE d'Henri Colpi
10 juin 2025 - 19h30 : LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS de Michael Curtiz et William Keighley
Chaque séance est suivie d'une discussion avec Pierre-Louis Cereja
Nomad